Informations sur l’assurance revenu garanti

Une étude de marché révèle que plus de la moitié des salariés et des indépendants sont intéressés par une assurance revenu garanti. Pourtant, 4 personnes interrogées sur 10 ont indiqué n’avoir que très peu de connaissances sur ce type d’assurance. L’heure est donc venue de se pencher sur l’assurance revenu garanti. 


L’assurance revenu garanti la plus connue assure le salaire du gérant ou de l’indépendant en cas d’accident (privé ou professionnel) ou de maladie. Un stage d’attente d’un mois (ou parfois plus) et une incapacité de travail d’au moins 25 % sont généralement nécessaires. Dans le cas où vous ne disposeriez pas d’une assurance revenu garanti, vous ne gagneriez alors plus que 66,20 euros par jour en tant que chef de famille, 52,72 euros par jour en tant que personne isolée et 40,43 euros par jour en tant que cohabitant, et ce à partir du 8e jour et 6 jours par semaine.

Petit exemple

Philippe (40 ans) est menuisier. Il habite avec sa compagne et ils n’ont pas d’enfant. Il a eu un grave accident pendant les vacances. Ses médecins estiment que pour qu’il soit à nouveau sur pied, il faudra attendre environ 9 mois. En tant que cohabitant, Philippe reçoit de l’INAMI une allocation brute de 970,32 euros par mois (24 x 40,43 euros), ce qui constitue une grosse différence par rapport à sa situation d’avant l’accident. Heureusement, Philippe a souscrit une assurance revenu garanti de 24 000 euros sur une base annuelle.  Au lieu des 970,32 euros par mois précités, il reçoit dorénavant 2 970,32 euros.

Une assurance revenu garanti : utile aussi pour les travailleurs.

Quand un collaborateur est absent quelques jours, une semaine, voire maximum un mois, ce n’est pas un problème, puisqu’il continue de percevoir son salaire. Les problèmes commencent à partir du 2e mois d’absence et en cas de maladie de longue durée.

L’assurance maladie légale verse alors, la première année, une indemnité égale à 60 % du salaire brut. Pour la plupart des gens, cela ne suffit pas à conserver le même niveau de vie, d’autant que le calcul des revenus de remplacement de 60 % est plafonné à 45 000 euros bruts (60 % de 45 000 euros de salaire brut = 27 000 euros sur une base annuelle). La plupart des travailleurs gagnent plus que ce plafond et reçoivent donc moins de 60 % de leur revenu brut en cas de maladie ou d’incapacité de travail. Dans de nombreux cas, pour les personnes les mieux rémunérées, il est alors question de 40 à 45 % de leur revenu brut. Nombre d’entre elles sont donc confrontées à des problèmes financiers.

Une assurance « revenu garanti » pour les travailleurs permet de remédier à cela. Mais il faut reconnaître que cette assurance ne résout pas tous les problèmes. Elle ne permet en effet pas de conserver 100 % de son salaire, mais bien entre 70 et 80 %, soit près du double de ce que certaines personnes recevraient de l’assurance maladie obligatoire.

Une assurance de ce type est relativement bon marché comparée à d’autres avantages extralégaux ou assurances. La prime annuelle s’élève en moyenne à 350 euros par travailleur, une idée à creuser pour fidéliser un collaborateur satisfait. Les salariés peuvent également souscrire une assurance individuelle. 

Les personnes guéries du cancer également couvertes par l’assurance revenu garanti

Le 1er février dernier, le « droit à l’oubli » a été introduit pour toute nouvelle assurance revenu garanti, de sorte que les affections cancéreuses ne constituent plus un motif d’exclusion ou une raison de surprime pour les assureurs si le traitement a été mené à bien il y a plus de 10 ans.

Cette décision est une étape importante pour des milliers de personnes guéries du cancer, tant pour leur propre protection financière que pour celle de leur famille. Il s’agit d’un coup de pouce visant en particulier les indépendants, qui disposent de moyens très limités en termes de revenu garanti et qui risquent de se retrouver dans de graves difficultés financières en cas de maladie.

Bien qu’il ne soit plus possible pour les assureurs d’invoquer le cancer comme motif d’exclusion, d’exclure l’affection cancéreuse de la couverture d’assurance ou de facturer une surprime, toute personne qui est ou a été touchée par une affection cancéreuse doit toujours la mentionner lorsqu’elle demande une assurance revenu garanti.

La Belgique joue un rôle de pionnier à cet égard et est le premier pays à introduire le droit à l’oubli pour l’assurance revenu garanti.

Il y a deux ans, les assureurs avaient déjà introduit le droit à l’oubli pour l’assurance solde restant dû.

Source : Assuralia

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